Au chapitre 22, consacré à deux ouvrages sur la peinture victorienne, on trouve une opposition intéressante au sujet de la peinture narrative (p.263 et suivantes) :
entre la peinture narrative telle qu'elle existe au XIXe siècle et celle de la Renaissance.
- A la Renaissance, l'artiste n'attend pas que le " spectateur com
prenne d'un coup l'histoire à partir de l'image. Son savoir-faire et son inventivité résidaient dans le mode de présentation d'un épisode familier d'une façon inédite et convaincante." Et Gombrich met en parallèle le jugement porté sur ce type d'oeuvre avec la façon dont nous pouvons apprécier la mise en scène d'un classique : attendre l'artiste au tournant, voir comment il va s'y prendre pour régler telle ou telle difficulté.
- " A l'inverse les peintures narratives du XIXe siècle ont rarement trait à des histoires familières. Elles utilisent la peinture non pour interpréter mais pour exposer un épisode", objectif "qui exige des moyens très différents."
Reprenant sa comparaison, Gombrich dit qu'on passe maintenant à "un expert en pantomimes" ou à "un photographe de plateau".
Gombrich situe le tournant, i-e le moment où " le nouvel objectif fut pleinement proclamé et admis (...) avec les récits en images de William Hogarth dont le contenu renvoie à la vie moderne" au XVIIIe siècle.
" Dans le même temps, les peintres académiques se mettaient à rechercher de plus en plus des thèmes historiques et mythologiques qui fussent inédits et inhabituels."
Question du souci archéologique.
Gombrich revient ensuite à la peinture victorienne et après avoir examiné les oeuvres à contenu historique, il essaie de comprendre comment le spectateur réussit à reconstituer le récit des peintures à sujet contemporain, par exemple
- la toile de William Holman Hunt, l'Eveil de la conscience (The Awakening Conscience), 1853.
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