jeudi 1 septembre 2011

l'entreprise romanesque : points sur lesquels réfléchir

La progressive prise à bras le corps de la réalité sociale et historique par le roman
La manière dont le roman est dans le même temps nécessairement une voix individuelle, l'expression du réel à travers le filtre d'une subjectivité (les réflexions de Zola par exemple sur ce point ; les remarques de Kobayashi Hideo sur le roman comme genre par excellence de la subjectivité ; etc... Je pourrais penser aussi au roman de Roberto Bolano lu récemment Les détectives sauvages - par exemple, comme figure exemplaire et récente de cet universalisme du roman, investi de la mission de rendre compte de la totalité du réel dans sa richesse, sa complexité, et de son subjectivisme absolu, c'est-à-dire du fait que cet universalisme ne peut être réalisé qu'à travers le prisme d'un regard spécifique, subjectif, d'une subjectivité indépassable, celle de l'auteur.
J'écris ça après avoir relu un article sur Flaubert. Le roman du XIXe - Balzac, Stendhal, Flaubert, etc. pour la France - est la mise en place et la réalisation de ce projet.
Ce projet romanesque ne peut être pensé que mis en parallèle avec les autres entreprises de saisie du réel - celle de l'histoire, de la philosophie et même sans doute celle de la science ou des sciences, dès lors qu'elles prétendent à une saisie globale et totalisante du réel. Encyclopédie de Diderot, encyclopédie hégélienne du savoir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire