Après cette reproduction qui vaut ce qui vaut...
allez donc faire un tour du côté de la page d'art project - à laquelle on reprochera cependant de négliger les deux parties droite et gauche de l'oeuvre.
Quand j'aurai le temps, j'irai faire un tour dans le bouquin de Daniel Arasse sur l'Annonciation italienne.
Citons en attendant la légende qui accompagne la reproduction de l'oeuvre dans son ouvrage de jeunesse L'homme en perspective (1978).
L'importance de l'oeuvre tient à la netteté de son choix esthétique, radicalement différent du giottisme. L'effet, l'efficacité de l'image sont dus au rythme linéaire fondé sur la courbe du manteau de Marie qui répond à celle de l'ange : le retrait et l'avancée sont exprimés par le contour plus que par un geste "psychologique" : il en résulte un balancement équilibré où se joue la vie de l'oeuvre. Parfois ressentie comme un signe de proche décadence par suite de son élégance trop "maniérée", l'Annonciation est en fait une oeuvre nouvelle par la subtilité de ses notations spatiales : la main de l'ange, le rameau d'olivier, la branche de lis et le vase présenté obliquement créent la profondeur par superposition, tandis que la précision méticuleuse du détail (marqueterie du trône, livre ouvert, marbre du pavement) garantit la présence de la représentation.
Daniel Arasse, L'homme en perspective, Hazan, 2008, p.270-271
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire