Suite de la prise de notes du livre de Génetiot sur le Classicisme, chapitre "Les fondements théoriques de la poétique classique".
Enfin nous arrivons à ce qui m'intéresse.
2 / En haine de la littérature : la censure théologique
Les années 1665-1680 : la littérature classique se développe dans un climat d'hostilité entretenu par les polémiques et les cabales.
Années 30 : Richelieu encourage un théâtre régulier et bienséant.
Années 40 : tentative de fonder une tragédie religieuse et édifiante sur le modèle italien :
- La Mort de Chrispe (1644), Tristan L'Hermite
- Le véritable saint Genest (1645), Rotrou
- Polyeucte martyr (1643) et Théodore vierge et martyre (1646), Corneille.
Après la Fronde (1648-53), durcissement du discours religieux (conversion au jansénisme du prince de Conti).
Godeau, Poésies chrétiennes, sonnet "Sur la comédie" (1654) : on retrouve la séparation nette théâtre / religion qu'on trouvait chez les irréguliers dans les années 1620 mais ici pour mieux condamner le théâtre.
(pour Antoine Godeau, évêque de Grasse, ancien poète mondain, plusieurs textes sont disponibles sur Gallica, notamment Contre la mauvaise morale du temps)
Mais en cette leçon si pompeuse et si vaine,
Le profit est douteux, et la perte est certaine,
Le remède y plaît moins que ne fait le poison ;
Elle peut réformer un esprit idolâtre,
Mais pour changer leurs moeurs, et régler leur raison,
Les Chrétiens ont l'Eglise, et non pas le théâtre.
(pour les 2 derniers vers, voir le même argument utilisé pour défendre la thèse opposée par d'Urfé).
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