samedi 29 janvier 2011

Robert Campin - Le Maître de la Flemalle



Le retable de Mérode, Metropolitan Museum of Art, New York

On pourra explorer l'oeuvre grâce au art project de google.

De nouveau de belles pages chez Panofsky sur Robert Campin, le maître de la Flemalle.
Glâné au hasard de la lecture :
- l'usage d'une perspective outrée qui aboutit finalement à une négation de la profondeur (mis en parallèle avec l'usage de la perspective chez Gauguin ou Van Vogh : usage identique mais pour des raisons diamétralement opposées).
- Une horreur du vide : l'espace est rempli de part en part. Toujours en relation avec la construction encore imparfaite d'un espace perspectif (en opposition avec ce qu'on trouvera ensuite chez Van Eyck)
- la question de l'éclairage dans les portraits : le contraire de ce que fera en général Van Eyck, c'est-à-dire un éclairage venant de la direction que regarde le personnage. Effet de contraste fort qui aboutit à un écrasement lumineux du côté éclairé.
- Les peintures de statues en grisaille : le jeu qui s'établit entre la peinture et la sculpture, en liant avec la conquête de l'espace - mise en parallèle avec les sculptures de Claus Sluter à la Chartreuse de Champmol à Dijon. (avec cette remarque intéressante que les peintures représentées dans les toiles des primitifs flamands sont monochromes, ce qui est encore rare à l'époque et ce qui fait supposer que ce sont les peintures dans l'atelier du sculpteur, avant d'être peintes, qui sont représentées).



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